Les zori
Les zori sont des sandales japonaises. Elles sont formées d’une semelle plate et de deux lanières rondes passant entre le gros orteil et le second orteil, puis se séparant pour s’arrimer sur le côté de la semelle aux trois quarts de sa longueur. Les zori sont souvent portées avec des chausettes séparant le gros orteil des autres orteils, les tabi.
Traditionnellement, la semelle supérieure des zori était faite de paille de riz. Les brins sont disposés transversalement, puis attachés par des fils courant sur la longueur de la semelle, une technique comparable à celle employée pour la confection des tatamis. Les lanières sont le plus souvent en velours. La semelle inférieure, cousue à la paille, était généralement en cuir. Aujourd’hui, il est toujours possible de trouver des z?ri à semelle de paille. La semelle inférieure est généralement en caoutchouc ou en plastique.
Grâce aux matériaux modernes, il existe une grande variété de modèles, le plus souvent à base de caoutchouc recouvert de plastique brillant (imitant quelque peu la laque, avec des hauteurs de semelles variées.
Peu coûteuses, séchant rapidement et permettant la circulation de l’air autour des pieds, les zori sont adaptées au climat du Japon. Elles permettent en outre de se déchausser rapidement en entrant dans les bâtiments traditionnels ou dans les logements.
Les zori à semelle de paille ne sont plus guère portées qu’à la campagne ou dans le cadre des arts martiaux, pour éviter de se salir les pieds sur le trajet entre le vestiaire et le tatami. Les zori contemporaines, portées avec des tabis en général blanches, sont en revanche l’accessoire indispensable du costume traditionnel (improprement appelé en Europe kimono) porté dans les grandes occasions, voire dans la vie quotidienne, spécialement par les femmes âgées, peu habituées aux chaussures fermées.